C’est désormais une habitude, comme chaque soir, nos notes de l’étape sont en ligne !
A retrouver : points de vue totalement subjectifs, mauvaise foi et tentatives d’humour.
Après le Limousin, c’est l’Auvergne qui est à l’honneur avec une journée qui a défoncé les organismes de tout le monde.
⭐⭐⭐⭐⭐ : EF & Bora
Masterclass tactique de la part des deux équipes. Sur-représentées dans l’échappée car aussi les plus entreprenantes dans la première heure de course, les deux équipes ont magnifiquement placé leurs pions au cours du déroulé de cette étape. Via Powless (omniprésent sur ce Tour) et Schachmann en anticipation puis avec Kamna et Martinez dans un second temps, ils n’ont laissé aucune chance aux autres formations. Alors oui, Martinez va gagner l’étape (après avoir chassé Schachmann pendant 15 bornes) mais les deux équipes doivent être récompensées. La preuve que Bora, au delà de Buchmann et Sagan, est une magnifique équipe. Et EF, l’équipe de Jonathan Vaughters est de nouveau au premier plan.
⭐⭐⭐⭐ : Le parcours
Les Alpes, les Pyrénées, toujours la même rengaine. Et à chaque fois que l’on passe dans le Massif Central, on se dit “ah ouais ça fait de belles étapes hein…”. Alors nous on milite pour que le centre de la France soit visité à chaque édition. La chaîne des Puys est un terrain de jeu exceptionnel pour organiser des courses de vélo. Il reste cependant à solutionner un point : ce n’est pas possible que l’on se passe plus longtemps d’une arrivée au Puy de Dôme. On sait que c’est compliqué, que la route n’est soit disant pas praticable à cause du mini-train etc. Christian Prudhomme en rêve, nous également. Quand on sait que le maire de Clermont-Ferrand s’appelle Olivier Bianchi, on va quand même finir par trouver une solution non ?
⭐⭐⭐ : Richie Porte / Marc Soler
Très costauds, mais pas assez pour aller chercher un gros résultat. Marc Soler a mis toute l’échappée dans le rouge dans l’avant dernière bosse avant de se faire exploser la caisse… Leçon tactique à garder pour la saison 2 de la série Netflix Movistar. Côté Richie Porte, pas d’erreur tactique, même grosse surprise concernant son niveau physique, mais il n’arrivera jamais à recoller au tandem slovène. C’est pas mal mais ne serait-ce qu’aller chercher un podium au général sera compliqué pour lui.
⭐⭐ : La France Cycliste
Non, on ne vous parle pas du magazine mensuel que chaque club affilié à la FFC reçoit. On vous parle de la performance collective d’une nation du cyclisme. Rien n’a fonctionné aujourd’hui. Pourtant bien représentés dans l’échappée du jour avec Rolland, Alaphilippe, Madouas, Barguil, Cavagna, ou Sicard, ils se sont tous fait prendre tactiquement par les EF et les Bora. Au delà de la tactique, les jambes ne répondaient pas non plus. Même combat dans le groupe des favoris où Romain Bardet (qui devait rêver secrètement de revêtir le maillot jaune à la maison depuis des mois), mais aussi Guillaume Martin, ont complètement explosé dans les 15 dernières bornes très dures et sortent du top 10 au général. Même pour les plus chauvins, qui vont jusqu’à soutenir Nairo Quintana car sociétaire d’une équipe bretonne, là aussi, perte de temps. Journée noire.
⭐ : Les boucs dans le milieu du cyclisme
Après Julian, après Peter Sagan, après Quentin Jauregui (ça fait plaisir de le citer à côté des deux autres monstres), voici Daniel Martinez. La folie du bouc fait une nouvelle victime dans le milieu du cyclisme. Il a eu beau faire mal à la tronche à tout le monde dans les rampes à 12% du Pas de Peyrol, on n’a pas pu s’empêcher de penser que si José Garcia s’affutait un peu, signait chez Education First, et portait un casque Poc, il ressemblerait beaucoup au vainqueur du jour.
